"Détruire, raser" : ...si de toy me vengeray, Que toute abatre la [ceste ville] feray (Mir. emp. Julien, 1351, 179).

[En intensité] : Vous devez chascun regarder A m'onneur accroistre et garder. (Mir. emp. Julien, 1351, 173). Vostre cuer en joie acroissiez, C'est de raison. (Mir. mère pape, c.1355, 378). Chier sire, honneur et grace et sens Acroisse en vous par sa bonté Mahon (Mir. Clov., c.1381, 239).

S'adresser à qqn. "Se diriger vers" : Saint Mercure (...) s'avance, Droit a Julien s'adresça Et (...) li lansa Son glaive (Mir. emp. Julien, 1351, 203).

"Fixer" : Puis que vo volentez aerse Y est, sire, de cuer entier Yrons. (Mir. emp. Julien, 1351, 175).

"Attaquer (une ville)" : Si tost con revenray de Perse De toutes pars sera aerse [ceste ville] (Mir. emp. Julien, 1351, 179).

Faire aide à qqn : ...et ne nous detriez A faire aide. (Mir. emp. Julien, 1351, 193).

Au fig. "Violent, pénible" : Car mi desir si aigre sont, Et en mon cuer sont si parfont, Que riens ne m'y peut pourveoir, Se n'est seulement vous veoir (Mir. emp. Julien, 1351, 220). Je croy, sire, qu'il li convient Donner un plus aigre martyre, Qui sa force et sa jangle tire Jus de tout point. (Mir. st Ign., 1366, 88).

[La manière, relativement à d'autres êtres en mouvement] : ...ilz veoient la nue aler devant eulx (Mir. emp. Julien, 1351, 188). ...si me convoiez Sergens, et vous aillez devant. (Mir. prev., 1352, 229). Ne vous lairons pas seule aler (Mir. fille roy, c.1379, 10). Le roy avec vous nous envoie Et veult que nous aillons ensemble (Mir. Clov., c.1381, 214). Je ne me vueil mie espargnier Qu'avec vous n'aille. (Mir. st Alexis, 1382, 290).

[Sans idée de mouvement] : Helas ! bien va du tout mon pris Amenuysant. (Mir. ev. arced., c.1341, 115). ...Plus ay beu en habondance Doulcement, et succé plaisance Qui en mordant me va lechant Et en buvant me va sechant (Mir. emp. Julien, 1351, 222).

[En parlant de l'alliance, entre Dieu et les hommes] : ...quant Moise amena les enfants d'Israel hors d'Egipte, nostre seigneur leur donna une nue (...) en signe d'aliance et d'amour. (Mir. emp. Julien, 1351, 186). Mais ainçois par sa grant puissance Mettra amour et aliance Entre Jhesus, son filz, et nous (Mir. emp. Julien, 1351, 188). Mais après ce Justice et Veritez, Misericorde et Paix d'une aliance Firent que Dieu tramist par sa puissance Dedanz sa librarie un breviaire (Mir. prev., 1352, 276).

[En parlant de l'alliance, entre Dieu et les hommes] : ...quant Moise amena les enfants d'Israel hors d'Egipte, nostre seigneur leur donna une nue (...) en signe d'aliance et d'amour. (Mir. emp. Julien, 1351, 186). Mais ainçois par sa grant puissance Mettra amour et aliance Entre Jhesus, son filz, et nous (Mir. emp. Julien, 1351, 188). Mais après ce Justice et Veritez, Misericorde et Paix d'une aliance Firent que Dieu tramist par sa puissance Dedanz sa librarie un breviaire (Mir. prev., 1352, 276).

En partic. Tabernacle d'alliance (Tente où était enfermée l'Arche d'alliance) : La nue est eslevée du tabernacle d'aliance (Mir. emp. Julien, 1351, 186).

Allouvi du désir de qqc. "Poussé par le désir de qqc." : ...Si qu'en toy regardant des yex Du chief, mes cuers soit assouviz Du desir, dont si alouviz Est de toy veoir (Mir. emp. Julien, 1351, 216).

"Aimable, digne d'amour" : Car je l'ay tant belle veu [Nostre Dame], Tant gracieuse et delittable, Tant parfaitte, tant amiable, Que se retraire me vouloie De li amer, je ne pourroie Pour nulle rien. (Mir. emp. Julien, 1351, 212).

Par amour/par amours : Mais par amour donques souffrez Qu'avecques vous me puisse traire En un lieu secret (Mir. abbeesse, 1340, 70). Seigneurs clercs, or movez devant, Par amour, et s'alons chantant A l'onnour de la vierge dame (Mir. abbeesse, 1340, 100). DEUXIESME MACIER. Par amour [l. amours], seigneurs, levez sus ; Vuidez de cy ; faites nous voie Ou vous arez (...) De cops foison. (Mir. emp. Julien, 1351, 176).

Rem. R. Glutz, Mir. de Nostre Dame par personnages, 1954, 111 signale que le ms. porte amours.

"Qui concerne l'amour" : Chantez ensemble, je le vueil, Ce chant plaisant et amoureux : "Pour l'amour du temps gracieux." (Mir. marq. Gaudine, 1350, 170). ...l'amoureuse litargie Dont mes cuers est feruz et tains Pour vous, dame de touz les sains... (Mir. emp. Julien, 1351, 216). Certes, dame, quant je vous voy, Amoureux vouloir me contraint, Et Desir m'enlace et estraint (Mir. emper. Romme, 1369, 263).

"Bienveillant, miséricordieux" : Hé ! tresdoulx glorieux Jhesu, Misericors et amoureux, Ce pecheur, ce las dolereux, Jugiez a vostre voulenté. (Mir. ev. arced., c.1341, 139). Albert, pour le doulx amoureux Dieu, qu'avez vous ? (Mir. st Guill., c.1347, 52). Doulz, amoureux, pére haultismes, Qui seul Dieux es en trinité, Je voi merveilleuse clarté Descendre des cieulx (Mir. emp. Julien, 1351, 194). Envers nullui n'est orgueilleuse, A touz est humble et amoureuse, Doulce en parler et en faiz sage (Mir. ste Bauth., c.1376, 90).

[Douleur physique] : ...nient plus qu'idropiques pert La soif qui l'angoisse en buvant... (Mir. emp. Julien, 1351, 222). Las ! mon mal m'est plus angoissant Qu'avant ce que fusse a confesse (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

"Préparation (d'un objet)" : De vostre siége est l'appareil La jus tout fait, dame des cieulx (Mir. emp. Julien, 1351, 194).

Appliquer à qqn : Et ces paroles nous pouons trop bien appliquier a la glorieuse vierge Marie (Mir. emp. Julien, 1351, 186).

Soi apprester à + inf. : Sire, chascun de nous s'apreste A faire quanque conmandez. (Mir. emp. Julien, 1351, 180).

Au fig. : Dame plaine d'umilité, En cuy secour du tout m'apuyz... (Mir. enf. diable, c.1339, 50). ...Dont je conclu que ne vault riens Loy nulle, fors de crestiens. Pour quoy, sains homs, a toy m'apuy Et a garant a toy afui. (Mir. emp. Julien, 1351, 207).

"Métal précieux" : Vezci quanque g'ay de tresor Ne de joyaux d'argent ne d'or, Que vous apport. (Mir. emp. Julien, 1351, 190).

Empl. adj. : ...elle envoia querre Mercure, (...) qui tantost vint. Tout armé devant li se tint (Mir. emp. Julien, 1351, 206). Que chascun se tiengne de fait Armé et tout prest pour combatre (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 56).

Au plur. "Ensemble des armes défensives, armure" : Secretain, levez sus, levez ; Les armeures me monstrez De saint Mercure. (Mir. emp. Julien, 1351, 200).

"Donner des coups à qqn" : ...au cuer me fist grant hide Quant de ce fer li vi donner Et parmi le corps assener (Mir. emp. Julien, 1351, 211).

"Placer, poser" : En la monteigne Didemi, Ou assise est la maistre eglise De nostre dame (Mir. emp. Julien, 1351, 214). Tandons y, vous et moy, les mains Tant conme elle descent du ciel Pour la miex asseoir [la chappelle], Michiel, Droit en sa place. (Mir. mère pape, c.1355, 399). Or ça : ceste chaudiére ci Fault asseoir en ceste place. (Mir. st Panth., 1364, 354).

Au fig. "Attiser, exciter" : Pour Dieu, alez vous confesser Pour l'ennemi qui vous atise. (Mir. enf. diable, c.1339, 9). Cil boire mon desir atise, Et mon cuer fait frire et larder (Mir. emp. Julien, 1351, 222).

Atraire qqn à qqc. : ...touzjours paines d'atraire Le peuple a la foy crestienne (Mir. emp. Julien, 1351, 197).

"S'avancer" : Saint Mercure a ce mot s'avance, Droit a Julien s'adresça Et parmy le corps li lansa Son glaive (Mir. emp. Julien, 1351, 203).

"Diriger" : NOSTRE DAME. Dy li qu'il adresce et avoie Ses yex a regarder sa hault, Et il me verra sanz default (Mir. emp. Julien, 1351, 221).

En ost bannie. "En expédition militaire, avec une armée levée par proclamation" : ...il s'en va en ost banie Sus les Persans. (Mir. emp. Julien, 1351, 176).

P. métaph. "Lutte, effort" : NOSTRE DAME. Mon chier ami, tu as empris Une bataille fort et grant, C'est que tu as le cuer engrant De moy veoir en ma biauté (Mir. emp. Julien, 1351, 224).

"Beauté physique" : Mais de sa laideur ne me chault, Car biauté sanz bonté poy vault. (Mir. st J. Cris., c.1344, 268). Gens corps en biauté parfaiz (Mir. emp. Julien, 1351, 195).

Au fig. [À propos du plaisir que procure à un ermite la vue de la Vierge] "Jouissance" : Cil boire mon desir atise (Mir. emp. Julien, 1351, 222).

[En parlant d'avoir, de possession] : TROISIESME BOURGOIS. Reverent pére, regardez : Vezci tout quanque j'ay de bon, Que je met en vostre bandon (Mir. emp. Julien, 1351, 190). N'a religion (...) Que de jour en jour ne desrobe. (...) Par roberie les destruit, Pour tant que rien de bon y truist. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 15).

Estre bon pour qqn/estre bon pour qqc. : : Delez l'eglise a un hostel Pour reclusage bon et bel ; Maintenant mener t'y feray. (Mir. st J. Cris., c.1344, 292). Ce sera present assez gent, Et si sera bon pour sa gent (Mir. emp. Julien, 1351, 176).

(Il) est bon à + inf. : ...mais en ce Penser vous devez bien garder De tel dueil faire, et regarder Qu'est bon a faire. (Mir. emp. Julien, 1351, 182). L'EMPEREUR. Je vous tien touz pour mes secrez : Qu'est bon a faire ? (Mir. fille roy, c.1379, 66).

Empl. subst. : Mais tuit li bon resuscité Seront conme ange en la Dieu gloire. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 237). Et du Sathan contraire Par qui li bon sont empeschié Le gart... ! (Mir. emp. Julien, 1351, 214).

Au plur. "Ébats amoureux" : ...je pense a empeschier Si leur trigal et leurs cembiaux... (Mir. emp. Julien, 1351, 184).

"Qui ne fait pas de doute, qui est conforme aux critères de la vérité" : ...Puis que du fait la congnoissance Certaine avez. (Mir. ev. arced., c.1341, 134). Or di j'en verité certaine C'onques mais de dame n'oy Parler (...) Qui tant biauté en elle eust (Mir. march. larr., c.1349, 104). ...peut c'estre ore mençonge Ceste vision, ou vray songe ? Mençonge non, ains est certain (Mir. emp. Julien, 1351, 200).

Pour certain : Donc peuz tu pour certain savoir Ta mére n'ot joye onques puis. (Mir. enf. diable, c.1339, 27). SUER YSABEL. Ha ! chier sire, mercy vous proy De ce que je li ay mesdit. Par m'ame, il m'avoit esté dit Pour tout certain. (Mir. abbeesse, 1340, 95). ...il m'ouvri bonne aleure La chasse en quoy il les gardoit ; Mais pour certain riens n'y avoit. (Mir. emp. Julien, 1351, 204). ...ceci tenez Pour verité et pour certain (Mir. st Val., c.1367, 127).

Sans cesser : Pour c'yci vous deprieray Sanz cesser (Mir. emp. Julien, 1351, 217).

Pour charité : Pour charité, de nostre pain T'apport moy et mes compaignons (Mir. emp. Julien, 1351, 178).

[Détermine un adj.] Tout chaut : Vezci le sanc Dont encore est taint et soullié, Dont encore est tout chaut moullié. (Mir. emp. Julien, 1351, 211).

Estre à chef de qqc. : Sire, pour Dieu baptisez moy : Si seray a fin et a chief De la douleur et du meschief Qui ou cuer m'est. (Mir. emp. Julien, 1351, 207).

"Être à la recherche de qqc. ou de qqn" : Tant ay fait que je voy de cy Le saint lieu que je cerche et quier (Mir. emp. Julien, 1351, 216). Sanz plus tarder tost t'i avoies ; Et tant que le truisses et voies Le quier et cerche. (Mir. parr., 1356, 35).

[Il s'agit d'un ange] : O tu, chose parlant a moy, Di a ma dame que je vueil Tresvoulentiers perdre un mien oeil Pour li veoir. (Mir. emp. Julien, 1351, 218).

[En parlant d'une chose] : ...touzjours paines d'atraire Le peuple a la foy crestienne (Mir. emp. Julien, 1351, 197).

"Population" : SAINT BASILLE. Mes amis, pour tout le conmun De ceste cité assembler, Faites le saint un cop sonner (Mir. emp. Julien, 1351, 184).

Rem. Il semble, dans l'ex. suivant, qu'il s'agisse d'une relation entre beaux-parents :  : LE COMPÉRE. Conmére, Dieu par son plaisir Bon jour vous doint. GUIBOUR. Biau compére, et il vous pardoint Voz meffaiz et a moy les miens. Que fait ma conmére ? je tiens Que bien le fait. LE COMPÉRE. La Dieu mercy, voirement fait. Et vous, conmére ? GUIBOUR. Bien. Je me lo de Dieu, compére ; Car fait nous a grace moult grant De ce qu'a un si bon enfant Avons nostre fille donnée (Mir. femme, 1368, 183).

"Concevoir en ses entrailles" : Et qui loyaux fu digne de comprendre Dieu et vray homme et par nuef mois porter (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 246). Ha ! dame, qui la deité Qui tout comprent en toy compris, Est il nul qui puist le grant pris De ta bonté (...) Comprendre ? (Mir. emp. Julien, 1351, 204).

Faire conclusion que. "Conclure que" : Ainsi je fais conclusion, Que vraie est mon advision (Mir. emp. Julien, 1351, 204).

Empl. trans. indir. "Etre en accord avec qqc." : Car la porte des cieulx qui par Eve fu close a touz, par ceste vierge nous est ouverte, pour quoy chante de lui sainte eglise, en concordant a ce : Quod Eva tristis abstulit, tu reddis almo germine (Mir. emp. Julien, 1351, 187).

"Guide" : Biau filz, Dieu le souverain roy Soit ton conduit. (Mir. st Guill., c.1347, 30). ...nostre seigneur leur donna une nue pour trois choses, c'est assavoir : pour estre en leur chemin pour conduit nuit et jour (Mir. emp. Julien, 1351, 186).

"Considérer, examiner" : ...certes celui siet bien en tenébres, qui ne considére les grans peines que il dessert pour ses pechiez (Mir. emp. Julien, 1351, 187).

Soi mettre en contemplation : ...je vois de la tout par moy Moi mettre en contemplacion Et prier par devocion. (Mir. emp. Julien, 1351, 191).

Mettre un content entre qqn et autrui. "Fomenter une querelle entre qqn et qqn d'autre" : DEUXIESME DYABLE. (...) J'ay un contens si tresgrant mis Entre Basille et l'empereur (...) Qu'il a juré a ce Basille Qu'il destruira toute sa ville (Mir. emp. Julien, 1351, 183).

[Suivi de à/de + inf.] : Quelle cause vous a constraint De ci venir ? (Mir. emp. Julien, 1351, 205). Le cuer tant me serre et destraint Qu'a plorer sui forment contraint. (Mir. roy Thierry, c.1374, 337).

[En parlant du désir] "Presser, pousser" : Desir me contraint et aguise, Seigneurs, d'aler sur les Persans (Mir. emp. Julien, 1351, 174).

[Le subst. qualifié désigne une pers.] : Et du Sathan contraire Par qui li bon sont empeschié Le gart (Mir. emp. Julien, 1351, 214).

Tenir covenant. "Tenir promesse" : Je te tenray bien convenant, Par ceste teste. (Mir. emp. Julien, 1351, 180).

[Attitude de prière] : ...a genouz et a nuz coudes Aillons deprier saint Mercure (Mir. emp. Julien, 1351, 191). Si tost conme ge sui dedans [en sa chapelle], A genoulz sui, coutez a dens (Mir. parr., 1356, 36).

"Coup (de cloche)" : Faites le saint un cop sonner (Mir. emp. Julien, 1351, 184).

Courir sus à qqn : ...que touz ceulz d'enfer ensemble Te puissent courir sus et batre ! (Mir. emp. Julien, 1351, 196). Or nous menés donc sanz detri Veoir vostre tresor, or sus, Avant que nous vous corons sus (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 11).

[En parlant d'un fer de lance] "Pénétrer, glisser" : Vezci un fer qui a coru Parmi le corps, parmy le flanc De Julien. (Mir. emp. Julien, 1351, 211).

Empl. trans. indir. "Recourir à qqn" : Loons la mére au roy des roys, Qui tant est preste de secourre Touz ceulx qui a li veulent courre (Mir. emp. Julien, 1351, 211).

Tenir couvent avec qqn. "Tenir compagnie à qqn, lui rendre visite" : En un autre lieu te menray Demourer (...) La tenray j'avec toy convent ; La te visiteray souvent, Mon chier ami. (Mir. emp. Julien, 1351, 225).

RELIG. "Respect, adoration" : ...Et amasses ton createur Et le servisses en cremeur ! (Mir. emp. Julien, 1351, 178).

Empl. trans. "Percer" : Quant point sera, creuve li l'ueil (Mir. emp. Julien, 1351, 221).

[En parlant d'une chose] "Qui provoque une souffrance" : ...moult me doy doloir (...) De la cruelle passion Qu'a souffert mon serjant a tort (Mir. ev. arced., c.1341, 131). ...tu as le filz [Jhesu] devant le pére, monstrant ses plaies cruelles (Mir. emp. Julien, 1351, 187).

[À propos d'amants lubriques] Culaine rage : C'est d'un moine qui doit venir Chiez la femme d'un laboureur, Non pas pour faire a Dieu honneur, Mais pour briser le mariage : Chascun a la culaine rage (Mir. emp. Julien, 1351, 184).

Part. passé : Hé ! dame, li soufferras tu Qu'en mal faire ait tant de vertu, Ne que la gent que t'ai acquise, Qui toy honneure et fait servise Et ton filz, soit si desconfite De ce tirant, de cel herite, Qui fait m'en a si grief menace ? (Mir. emp. Julien, 1351, 181).

Défaillir de + inf. "Cesser de faire qqc." : Et pour ce que tu ne deffailles De bien faire tant qu'as a vivre, Tien, amis, je te doing ce livre (Mir. emp. Julien, 1351, 198).

Sans défaut. "Complètement" : ...vous serez delivres Du tout, filz, de voz mille livres Sanz nul deffault. (Mir. pape, 1346, 391). NOSTRE DAME. Dy li qu'il adresce et avoie Ses yex a regarder sa hault, Et il me verra sanz default (Mir. emp. Julien, 1351, 221).

"Rang, niveau" : L'EVESQUE. (...) Souventesfoiz pleure des yex Quant je sui en si hault degré, Pour doubte que ne serve a gré Son fil ny elle [nostre dame]. (Mir. ev. N.D., c.1348, 67). Pour ce que m'aimes d'amour fine, Lassus, en gloire qui ne fine, Seras assis en haut degré (Mir. emp. Julien, 1351, 224).